Séjour

DIMANCHE 23 AOUT 2020 - EN ROUTE VERS L'EST LOINTAIN

Il y a fort, fort longtemps…

Les portes du saloon claquent. La horde qui y était rassemblée en sort sous les regards craintifs des habitants et enfourche les montures. Dans un nuage de poussière les cavaliers s’élancent vers le Soleil Levant et leur Destin…

Bien, bien des années plus tard, sur le parking du centre Leclerc à Fleury les Aubrais…

Ce matin c’est le départ des Cagouilles pour leur traditionnel séjour d’été.
Nous voici (enfin) tous rassemblés (ben oui, y’a plusieurs Leclerc à Orléans…).
Ciel dégagé, température parfaite, le sourire est sur les visages des 26 Cagouilles qui sont prêts à s’élancer vers Les Vosges et l’Alsace !

Le convoi prend la route, direction Courtenay pour la première halte et le café /croissant. L’auberge située sur la place principale de ce petit bourg tranquille a été astucieusement choisie par le GO en raison des facilités de stationnement pour nos motos. Mais aujourd’hui, Ô (mauvaise) surprise, le parking tant espéré est totalement monopolisé par le vide grenier annuel…
Heureusement les Cagouilles, solidaires, s’entraident pour stationner les motos malgré le dévers de la place.
Nous reprenons notre route vers les Vosges. Les vastes plaines agricoles de la Beauce ont laissé la place à un paysage plus vallonné parsemé de bosquets.
Quelques nuages semblent nous narguer… mais aujourd’hui, nulle pluie pour donner raison au dicton. Les Cagouilles ne sortent pas que sous la pluie.
Le déjeuner tant attendu nous accueille à Troyes où le restaurant est une belle surprise !
Une équipe charmante, des plats délicieux et soignés, une terrasse accueillante, et nos amis Jean et Gina qui nous attendent en éclaireurs.
Une fois rassasiés, nous reprenons la route. Voies rapides et départementales aux longues lignes droites interminables se succèdent de façon peu attrayante mais c’est le prix à payer pour progresser rapidement vers les belles régions de l’Est.
Les premiers ballons vosgiens et leurs forêts de hauts sapins annoncent la fin du voyage et nous arrivons enfin au camping de la Sténiole de Granges sur Vologne qui va être notre camp de base pour la semaine à venir.
La chaleur de l’accueil de Natacha, notre hôtesse, laisse augurer de la qualité d’un séjour non démentie par la suite.
Après l’installation dans des mobil homes modernes et spacieux nous sacrifions au premier rendez-vous quotidien immuable de la semaine … l’apéro/briefing.
Une fois la joyeuse troupe informée sur les activités du lendemain nous nous dirigeons vers le restaurant pour y déguster notre premier repas typique vosgien. La qualité de celui-ci donne le ton pour les suivants et fait prendre conscience à ceux qui avaient encore quelques illusions que ce n’était vraiment pas la bonne semaine pour espérer entamer un régime.
Voir à ce sujet la dernière page de ce récit «  Ce pourquoi nos tenues ont rétréci durant ce séjour »…

 

LUNDI 24 AOUT 2020 - BACCARAT ET LE MONT SAINT-ODILE

Aujourd’hui, nous rentrons dans le vif du sujet avec un programme qui doit nous emmener de Baccarat au Mont Saint-Odile mais avant le départ, un briefing exceptionnel se déroule pour proposer une adaptation de l’organisation des balades. Afin de permettre à chacun de trouver les sensations « motocyclistes » qu’il est venu chercher dans ce séjour, il est décidé de scinder le groupe en deux pour les trajets. Il y aura le groupe des « Fougueux » également nommés « Dissidents » et celui des « PPP » (lire PlusPlanPlan).
Et c’est ainsi, sereine et le cœur léger, que la petite troupe prend la route de Baccarat…

Nous y arrivons après une heure de trajet sur de belles routes campagnardes.
Baccarat est une petite ville de Lorraine marquée par son histoire industrielle et le quartier de la cristallerie aux maisons d’ouvriers bien alignées peut, au premier abord, ne pas laisser entrevoir la renommée mondiale de son cristal, synonyme de luxe et d’apparat.
Les contraintes sanitaires liés à la pandémie ne nous permettront malheureusement pas de visiter le joli petit musée du cristal installé dans l’ancienne demeure du directeur de la cristallerie, mais le temps libre dans la ville sera mis à profit pour admirer les productions prestigieuses de la marque dans les boutiques du centre voire y faire quelques emplettes.
L’église résolument moderne en béton (conséquence des combats de la Libération) et son intérieur illuminé par ses vitraux en cristal …de Baccarat, aura également les faveurs d’une partie des Cagouilles.

Midi : l’heure fatidique où tout le monde n’a plus qu’un seul souci : « Quand est-ce qu’on mange ? »
Fort heureusement, nous nous retrouvons très vite à la « Table du boulanger », excellent petit restaurant de Bertrichamps bien connu d’un couple de cagouilles « régionaux de l’étape ».
Bonne chère, cadre agréable et il est temps de réenfourcher les motos pour entamer la balade de l’après-midi.

La connaissance du coin par les mêmes « régionaux de l’étape » offre aux Cagouilles le plaisir de profiter de quelques petites routes forestières fort agréables autour du lac de Pierre Percée.
Après une courte halte photos sur le barrage de la retenue, le groupe se scinde permettant aux Fougueux et aux PPP de rejoindre le Mont-Sainte Odile chacun à leur rythme.
Notre but est atteint après être passé par le col du Donon, le camp de concentration du Struthof de sinistre mémoire et le Champ du feu.
Nous arrivons sur ce site exceptionnel perché à 750m d’altitude où un imposant monastère et son église de gré rouge dominent l'Alsace.
Une vue époustouflante embrasse toute la région puisque nous pouvons apercevoir Strasbourg, le Rhin et la Forêt Noire qui est à plus de 45kms !!
La tête pleine d’images de ce superbe panorama, nous repartons vers le camp de base suivis d’Estelle et Julien dans leur voiture accompagnatrice qui assurent le soutien de la troupe avec gentillesse et brio.

Ravitaillement carburant pour partir le lendemain avec un réservoir plein, apéro/briefing, diner (copieux et savoureux) ; le rythme de ce séjour est désormais pris.

 

 

MARDI 25 AOUT 2020 - RIQUEWIHR ET L'ALSACE

Ce matin, le départ se fait par la route de la Pépinière qui descend vers Gérardmer et devrait nous offrir un beau panorama sur le lac. Mais la surprise n’est pas là où on l’attendait puisque la route déjà étroite se transforme rapidement en chemin empierré. Quelques inquiétudes pour nos pneus bien vite évanouies puisque nous retrouvons le bitume au bout de quelques centaines de mètres.
Une fois Gérardmer traversé, nous attaquons, dès la sortie de Xonrupt-Longemer, la montée vers le col de la Schlucht à travers une forêt de majestueux sapins puis nous nous engageons sur la route des crêtes vers la station de ski du Lac Blanc. Cette route a été construite entre la guerre de 1870 et 1914, à une époque où l’Alsace était allemande. Tracée sur le versant ouest des Vosges, à quelques mètres de la crête qui marquait alors la frontière, elle permettait aux troupes françaises de se déplacer en toute discrétion vis-à-vis des allemands qui étaient de l’autre côté.
Bien vite, nous entamons notre descente sur l’Alsace et même pour ceux qui n’auraient pas suivi, le contraste est saisissant avec « l’autre côté des Vosges » comme on dit ici. Celui-ci ne tient pas trop à la végétation puisque les sapins sont légion des deux côtés mais principalement à l’habitat. Alors que du côté « français » (comme on dit encore parfois ici) on a à faire à la grosse bâtisse lorraine qui regroupe habitat humain, étable et grange dont la large porte est en façade, l’Alsace nous offre une explosion chromatique avec ses maisons. Plus nous avançons et plus les couleurs se font vives et nombreuses.

Nous poursuivons notre route en traversant de charmants villages posés sur un tapis de vignes évocatrices des fameux crus locaux.

Riquewihr, notre destination apparait enfin comme le point d’orgue de tous ces villages.
La réputation du lieu n’est absolument pas usurpée Le village est magnifique avec ses maisons à colombages aux couleurs chatoyantes et aux balcons chargées de géraniums.

Le groupe s’égaye sur le site avec des finalités diverses, achats de produits locaux : bretzel, pains d’épices, vins (non sans avoir gouté et fait coutume avec le producteur, bien sûr. Mais, pour l’organisatrice, cela relève de la culture des bonnes relations. N’est-ce pas Valérie ?).

Certains profitent d’un tour bien balisé dans la boutique Féérie de Noël, genre de «Disneyland» version IKEA de Noël un peu anachronique en plein mois d’aout (mais, en fait, pourquoi ne pas acheter ses décos de Noël en été. En plus, ça va être pratique à ramener dans les sacoches de la moto…).

Midi, comme d’habitude, tout le monde est au rendez-vous devant le restaurant (y’en a même qui étaient là largement en avance des fois que…).
Accueil sympathique et chaleureux et un très bon repas dans cette Wistub (restaurant typique alsacien) nommée Le Médieval.

L’heure est venue de reprendre nos motos pour rejoindre notre prochaine destination, en suivant la route des vins d’Alsace à travers le vignoble et ses villages typiques.
A noter un joli cadeau alsacien à la sortie de Riquewihr avec une cigogne posée sur le bord de la route qui nous regarde passer.

L’étape suivante est encore gourmande puisque nous voici aux Confitures du Climont, adresse savoureuse bien connue de Marie-Agnès et Pierre (toujours les mêmes régionaux de l’étape). Une fois les dégustations et achats effectués nous repartons vers le camping de la Sténiole où l’heure, pas trop tardive, d’arrivée, permettra à nombre d’entre nous de piquer une tête dans la piscine, voire plus si affinité, merci les artistes pour cette belle chorégraphie nautique.

Après un apéro/briefing amélioré avec les achats du jour et le solide et succulent repas de l’auberge locale, chacun rentre chez lui.

 

 

MERCREDI 26 AOUT 2020 - SUR LES TRACES DES GRANDES GUEULES

Vous vous souvenez du film de Robert Enrico avec Bourvil et Lino Ventura (tourné d’ailleurs à environ 6 km à vol d’oiseau de notre camping). Et bien aujourd’hui, ça va sentir la résine de pin, la sciure et la fumée du train forestier puisque la journée est sur le thème de l’industrie du bois dans les Vosges.

9h30 : les deux groupes démarrent vers Abreschviller, son train touristique et sa scierie à Haut-Fer.
Et quoi de mieux pour cette journée à thème que de privilégier les belles petites routes vosgiennes au cœur des forêts de hauts sapins. Les routes aux belles courbes sont un plaisir pour les Cagouilles qui profitent pleinement de chaque instant.
Après une pause au col de la Chipotte où demeure une nécropole de la 1ere guerre mondiale, en mémoire aux soldats tombés lors des combats qui y firent rage en août 1914, nous poursuivons notre route par Raon l’Etape, ses maisons en gré rose, ses fontaines et…ses bistrots.

Après avoir franchi le col du Donon, nous descendons vers Abreschviller, terme de notre trajet, par une route qui s’avère particulièrement attractive pour les motards … dont les ardeurs sont freinées par une signalisation particulièrement dissuasive puisqu’elle marque les lieux des derniers accidents mortels de motos.

A l’arrivée, nous sommes directement accueillis Chez Léon, notre restaurant, pour le déjeuner.
Lors de la réservation le jambon vigneron m’avait été annoncé comme suffisamment copieux pour rester un plat unique… C’était effectivement indéniable, au grand plaisir de notre petite équipe.

La gare étant située juste en face du restaurant, nous évitons tout stress quant au délai de route pour rejoindre le train (voir les Aventures des Cagouilles à Troo) et c’est en quelques minutes (pour les plus lents … ou les plus repus) que nous passons de nos tables au wagon où nos places sont réservées.

Un coup de sifflet et le convoi s’ébranle dans le bruit caractéristique de la machine à vapeur, vénérable ancêtre construite en Allemagne en 1906 (et oui, la région était allemande en ce temps-là).
La voie ferrée qui serpente pendant sept kilomètres dans la rafraichissante forêt vosgienne nous emmène au lieu-dit Le Grand Soldat où une évocation de scierie à haut-fer nous attend.

Cette appellation désigne la grande (haute) lame de scie qui faisait les découpes grâce à l’énergie d’une roue à aube qui l’entraînait. Le tout sous la maitrise du sagard (le scieur). Une vidéo explique le dur mode de vie de ces hommes qui s’occupaient du bois, de la coupe   à la découpe.

Retour plaisant pour tous vers le camp de base.
À nouveau belles routes et virolos, pour de bons moments de plaisir sur 2.... ou 3 roues, puisque le Prèz et son Canam roule fièrement au milieu du convoi !

A l’arrivée la piscine a encore des adeptes pour se détendre dans une eau bien chaude après cette bonne journée. Certain(e)s sont tellement pressé(e)s qu’ils(elles) ne prennent même pas la peine de se déshabiller…

Apéro/briefing avec un pâté du sagard de circonstance et nous nous retrouvons avec toujours le même plaisir autour de la table du diner.

 

 

JEUDI 27 AOUT 2020 - DE COLMAR AU GRAND BALLON

Aujourd’hui, Colmar la plus alsacienne des villes de la région, nous attend.

Ciel bleu, vastes forêts d’un vert profond et routes sinueuses à souhait, on devine les sourires sous les casques des Cagouilles, Fougueux et PPP, qui s’ébranlent de bon matin.

Cette atmosphère bucolique et les délais confortables pour rejoindre Colmar incite le GO en tête des PPP à faire une halte au belvédère de la Roche du Diable dans la montée vers le col de la Schlucht.
Le splendide panorama sur les lacs de Retournemer et de Longemer que nous dominons, sert de toile de fond à une traditionnelle photo de groupe.
Alors que nous enfourchons nos motos pour poursuivre notre route, le groupe des Fougueux/Dissidents passe devant nous…Tient, bizarre, ils ont pourtant bien quitté le camping avant nous.

Après avoir garé nos motos dans la rue des Ancêtres (pas toujours simple de trouver un emplacement pour stationner gratuitement et en sécurité une quinzaine de motos dans une grande ville et puis le nom de la rue semblait tellement approprié à la moyenne d’âge des cagouilles) et que l’ensemble du groupe fut déséquipé... ce qui prend toujours un certain temps pour les motards.... et un temps certains pour les motardes, nous mettons à profit 1h00 de libre, pour déambuler dans la vieille ville pour certains , pour siroter un petit verre pour les autres.
A 11h45, tout le monde est au rendez-vous pour prendre le petit train touristique de la ville.
D’emblée, le ton convivial de la balade est donné et la sympathique conductrice en prend rapidement conscience avec un Gratouille en grande forme installé juste derrière la locomotive.

Même masqué (COVID oblige), le tour de la ville est un régal avec les belles maisons à colombage soignées et colorées, la cathédrale St Martin , les jolies rues et bien sûr la petite Venise de Colmar avec ses canaux et ses façades de maisons colorées et fleuries. C’est encore avec ces images plein les yeux que nous reprenons nos motos pour un tout petit bond vers la Brasserie-Auberge de la gare.

Nous avons le grand plaisir de compter deux convives de plus puisque nous y retrouvons notre ami Pierrot et sa chérie qui sont en vacances dans la région.
Après une traditionnelle mais non moins excellente choucroute suivie d’un kouglof glacé, nous rejoignons nos motos pour prendre la route du Grand Ballon.

Nous quittons Colmar qui culmine à 200 m pour rejoindre le sommet des Vosges à 1424 mètres. Mais point d’exploit dans cette ascension qui se fera très agréablement (bien que certains de nos destriers aient connus quelques élévations de température) par une route forestière nommée La Montée des Malgré Nous, évocation d’un douloureux passé alsacien aux cicatrices encore mal refermées.
Une fois sur le parking du Grand Ballon, plusieurs choix s’offrent aux Cagouilles : douce sieste à l’ombre d’une moto ou d’un arbre bienfaiteur, dégustation d’une appétissante tarte aux myrtilles à l’auberge voisine ou ascension à pied des dernières centaines de mètres qui nous séparent du sommet. Chacun trouve une bonne raison pour faire le sien et alors que les adeptes d’un repos bien mérité ou de la gastronomie pâtissière locale font le leur en parfaite bonne conscience, les « aventuriers » du moment s’élancent pour l’ultime ascension d’une durée annoncée de 45 minutes. Bon, en fait le but est atteint en moins de 15 minutes après un effort raisonnable malgré la choucroute de midi. Et puis, quelle récompense, la vue est époustouflante à 360° et, si il n’y avait pas cette brume de chaleur tenace on pourrait apercevoir le Mont-Blanc.

Mais bien vite, notre attention est attirée par un détail anachronique. Quelle n’est pas notre surprise de découvrir un couple confortablement installé dans un canapé face au panorama. Serait-ce encore une excellente initiative de Valérie et Pierre, nos deux très efficaces GO ? Mais non, pour une fois, ils n’y sont pour rien puisque nous avons à faire à un couple de belges qui baladent leur canapé sur les sites exceptionnels européens et qui immortalisent le moment avec des photos originales.

Etrange, décalé mais surtout très sympathique et rassurant de rencontrer encore ce genre de doux rêveurs avec leur brin de folie dans ce monde de brutes. N’hésitez pas à aller voir leurs sites Facebook : "Rën vabien" et Instagram : "Divancance".

Il est temps de redescendre vers le parking car nous avons largement « explosé » le planning prévu. Nous retrouvons les « siesteux » reposés et les gourmands rassasiés pour reprendre notre cheminement vers le nord par la route des Crètes. Après le Hohneck et le col de la Schlucht, nous « piquons » vers le lac de Retournemer, petit bijou blotti au fond d’une vallée et alimenté par la Vologne tout comme le lac de Longemer que nous longeons à son tour.

Gérardmer annonce le retour au camp de base où nous retrouvons les Fougueux qui ont préféré rester dans un typique village alsacien.
Après le traditionnel briefing/apéro, nous passons à table où nous attendent de belles truites farcies tout juste sorties de l’eau.

VENDREDI 28 AOUT 2020 - PLAISIRS GUSTATIFS

Aujourd’hui, ça va sentir le fromage…de Munster.

Mais ça sent déjà la pluie puisque, dès les premières lueurs de l’aube, le bruit des gouttes tombant sur les toits des mobil homes a réveillé bon nombre de cagouilles laissant présager d’une journée maussade. Si je tenais les c… qui ont chanté lors du diner hier soir…

9h00 : c’est donc équipé pluie que tout le monde se retrouve aux motos. Tient, il manque du monde. Où sont les absents ? Mais, c’est curieux, ne sont-ce point deux Fougueux qui sont installés au sec sur les sièges arrières de la voiture de Julien et Estelle ? 
C’est à une allure raisonnable et adaptée que nous passons la ligne, pas trop bleue aujourd’hui, des Vosges pour visiter la Maison du Fromage à Gunsbach près de Munster
Nous sommes accueillis pour une visite menée sympathiquement par une guide à l’accent vosgien inimitable.

Elle nous décrit le processus de fabrication des fromages et nous explique que la «vache vosgienne», sauvée de la disparition au siècle dernier, produit 12 litres de lait par jour ( ce qui est peu comparé aux 30 litres d’autres races de vaches) et permet de faire 2 petits munster par jour.

«Ça va ?» nous dit-elle en ponctuant  chaque phrase. Et oui ça va !! Les Cagouilles sont attentifs et bien au sec dans ce musée fort intéressant.

Pour clore sa présentation, elle nous offre une dégustation de Siaskas, dessert typique alsacien composé de faisselle arrosée d’une petite lichette de crème au kirch.

C’est une excellente transition vers le déjeuner puisque, après le passage obligatoire et fructueux par la boutique, nous nous dirigeons vers le restaurant du site pour y déguster des mets de circonstance, en l’occurrence, spaetzle à la tomme de pays et patate au Munster (ou plutôt munster avec un peu de patate!!) et ...de la salade verte !!
Un vrai bonheur culinaire qui fait l’unanimité.

Déplorons juste un manque de clairvoyance évident des GO puisque le bilan calorique affiché aurait dû les inciter à organiser une séance de débitage de bois à la hache ou à la scie passe-partout alors que, l’activité nautique initialement prévue sur le lac de Gérardmer étant tombée à l’eau…de pluie, c’est plutôt vers une dégustation de vins que nous nous dirigeons après ce repas.

Ainsi, Jean et Gina nous ayant parlé de connaissances qui avaient un domaine viticole proche, la proposition est faite à ceux qui le souhaitent de rendre visite à cette cave.
Un nouveau groupe se forme et tandis que d’autres rentrent au camping, les gourmets se rendent à Sigolsheim pour une dégustation.

Une vingtaine de kilomètres plus tard, nous voici arrivés un peu à l’improviste au domaine Fritz où une gentille mamie efficace nous installe autour d’une grande table avec un verre et un bon de commande chacun.

Les dégustations s’enchaînent pour le plaisir de tous mais toujours dans la limite du raisonnable avec des quantités très réduites. Ceci met en joie surtout celles qui ne pilotent pas… les pilotes restant sages et sobres.

Riesling, sylvaner, pinot blanc, gris et noir, gewurztraminer vieilles vignes ou vendanges tardives se succèdent. Le vin est apprécié et la commande conséquente sera livrée à Orléans. Parfait !

Le retour à Gérardmer se fait par le col du Bonhomme.

Une fois arrivé dans la « Perle des Vosges » le groupe se scinde de nouveau pour une phase de temps libre selon les souhaits de chacun…ou plutôt de chacune : emplètes dans le magasin d’usine Linvosges, boutique de minéraux ou encore retour au camping.

Nous nous retrouvons pour le dernier apéro/briefing avec ce soir, comme prévu… une dégustation de vins d’Alsace enrichie par la cave Fritz visitée l’après-midi qui, suite à notre belle commande, nous a offert 4 bouteilles.
Après cette dernière dégustation nous nous dirigeons vers l’auberge de Natacha et Rudy qui, une dernière fois, nous ont choyés avec un repas moules-frites, plat convivial par excellence.

Même si on peut sentir une certaine nostalgie puisque ce repas marque la fin du séjour mais aussi la fin des vacances pour nombre d’entre nous, les sourires et la bonne humeur habituelle ne se sont pas évanouis.

Thierry, le Préz, profite du diner pour remercier Pierre, organisateur à l’origine du séjour et Valérie, sa fidèle et Ô combien efficace co-organisatrice (et tout aussi efficace reporter Facebook) pour leur investissement et leur travail qui a permis de réaliser un beau séjour plein de découvertes et de bons moments.

SAMEDI 29 AOUT 2020 - LE RETOUR

Le classique adage qui dit que toute bonne chose à une fin est, une fois de plus, vérifié ce matin puisque ce samedi marque la fin du séjour.

Il est temps de ranger les mobil-homes, refaire les sacs et charger les motos. La voiture d'Estelle et Julien permet d'alléger confortablement les motos en accueillant bagages et achats divers réalisés durant le séjour. Merci à eux pour leur gentillesse.

Avant de partir, une dernière photo de groupe nous réunit avec Natacha, notre hotesse, qui a ensoleillé notre séjour par son efficacité et fait des repas une véritable fête.

Une dernière fois, les deux groupes quittent le camping et après un dernier croisement à la halte carburant, se retrouvent sur les bord du Lac du Der pour déjeuner.

Un dernier moment convivial autour d'un bon repas... avant les bonnes résolutions diététiques de la semaine prochaine et nous reprenons la route pour la dernière partie du trajet qui nous ramène chacun à la maison.

Ainsi s'achève notre aventure à la découverte des Vosges et de l'Alsace. Un grand merci à Valérie pour son efficacité, sa disponibilité et sa gentillesse jamais prises en défaut. Merci aussi à Patrick, son "fidèle driver".

Quant à nous, Marie-Agnès et votre serviteur, nous avons été très heureux de vous faire découvrir cette belle région et ses belles routes qui nous enchantent depuis des années.

Enfin, un grand merci à vous, les Cagouilles, aventuriers de la semaine, pour votre convivialité, votre gentillesse, votre ponctualité et votre bonne humeur !
Ce fut un réel plaisir pour nous de vous entrainer dans ce séjour et vous permettre de passer d'agréables moments pendant vos vacances.
Portez vous bien, garder votre bonne humeur et à l'année prochaine pour un autre séjour sous d'autres cieux.

 

 

LES FORCES EN PRESENCE

CE POURQUOI NOS TENUES ONT RETRECI DURANT CE SEJOUR